En savoir plus sur le scandale des e-mails d’Hillary Clinton
Quelques jours avant le scrutin présidentiel aux États-Unis, une nouvelle a compromis l’avancée de la Candidate Hillary Clinton. Pire, elle a même (passagèrement) fait pencher la balance en faveur de son adversaire Donald Trump. Il s’agit notamment de l’affaire des e-mails. De quoi s’agit-il réellement ?
Hillary Clinton : accusée d’usage frauduleux de mail personnel
La candidate à la maison blanche est manifestement accusée d’un usage frauduleux de messagerie électronique. L’histoire remonte en 2009 lorsque l’ex-première dame occupait le poste de secrétaire d’État américain. Depuis son arrivée et pendant 4 ans, Hillary Clinton a utilisé son adresse mail personnelle pour communiquer avec ses proches collaborateurs. Ceci n’a rien d’illégal s’il s’agissait d’une conversation personnelle. Or d’après le FBI, les échanges concernaient bel et bien les affaires de l’État américain. Notez que tel agissement est formellement interdit par la loi fédérale qui stipule que toute correspondance officielle doit uniquement se faire avec les messageries officielles mises à la disposition des responsables.
Le FBI n’a pas pu découvrir ce secret si l’attaque de consulat américain en Lybie de 2012 n’avait pas eu lieu. Deux ans plus tard, sous la direction de James Comey, le FBI a ouvert une enquête sur le dossier Benghazi. C’est alors que parmi les échanges effectués par les conseillers, il a découvert l’existence du mail privé de l’ex-première dame. Suite à cet incident, la Secrétaire d’État américaine a été obligée de soumettre sa boîte email à l’enquête. L’affaire éclatait au grand jour trois mois plus tard.
Hillary Clinton plaide non coupable
L’enquête se poursuit et le résultat ne sera probablement pas prononcé qu’après l’élection présidentielle. Jusqu’à preuve du contraire, la candidate est reconnue comme innocente. Dans un communiqué de presse, elle a expliqué que la centralisation des échanges personnels et officiels sur une seule adresse relève d’une question de praticité. Pour appuyer son argument, elle a affirmé en 2015 que la majorité de ses conversations étaient d’ordre privé. Cela concernait par exemple le mariage de sa fille, ses cours de sport ou encore l’organisation de ses vacances.
Pourtant, une vingtaine de messages classés secret défense a été répertoriée dans son mail, dont des échanges concernant des attaques à Benghazi.
Outre cet agissement, Hillary a aussi commis une erreur monumentale : c’est de dire que l’usage de mail privé dans l’exercice d’une fonction officielle était autorisé alors que ce n’est pas le cas. Un rapport disait que même si la secrétaire en a demandé la permission, telle faveur ne lui serait pas accordée pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
Hillary Clinton : ne sera pas poursuivi en justice
Malgré l’énorme négligence dont ont fait preuve Hillary et son bureau, le FBI a déclaré non favorable à leur poursuite. Heureusement pour la favorite à la présidence américaine, le ministère de la Justice américaine s’avérait aussi être de cet avis. Toutefois, le 28 octobre dernier, le Directeur du FBI a adressé des courriers aux membres républicains du congrès annonçant la découverte de courriers suspects dans la boîte mail de l’ex-première dame.