Peu de salariés arrivent à reconnaître les emails frauduleux
D’après une enquête menée par Opinion Way, Mailinblack montre les résultats du comportement des employés dans la cybersécurité. Cette enquête permet de comprendre leur comportement dans l’usage des outils numériques et estime leur vulnérabilité face aux cyberattaques. En effet, 88 % d’entre eux confirment qu’ils prennent leurs précautions en recevant des courriers. 67 % des salariés affirment pouvoir repérer les courriels indésirables. Mais en réalité, seuls 3 % sont capables de les détecter.
D’après ce sondage, il est plus qu’important de sensibiliser les employés et de les former. Le directeur général de Mailinblack, Thomas Kerjean, ajoute que cette enquête leur permet aussi d’apprendre sur les conditions de travail. Ces dernières ont une influence sur les capacités cognitives des collaborateurs. Par conséquent, ces derniers deviennent plus ou moins fragiles, face aux pirates.
Des employés impliqués et trop sûrs d’eux, mais pas très conscients
Les salariés sont conscients des risques de cyberattaque. 88 % d’entre eux affirment même qu’ils restent prudents sur les mails qu’ils reçoivent. 79 % se sentiraient coupables d’un piratage. 65 % autres affirment ne pas exposer leur entreprise à de tels risques.
En tout, 59 % des salariés confirment avoir maîtrisé le sujet, mais leurs compétences et la perception sur la sécurité sont insuffisantes. Ils ont été testés où ils devaient repérer 4 sur 6 emails frauduleux. Au final, 3 % d’entre eux sont arrivés à identifier les 4 courriels indésirables. Au cours du test, on a détecté que 53 % des salariés ne comprennent pas le jargon de la cybersécurité, 26 % cliquent sur les liens sans contrôler l’expéditeur. De même, 31 % ne respectent pas les consignes de sécurité instaurées par l’entreprise.
58 % des employés (6 sur 10) admettent faire un usage croisé de leurs outils personnels et professionnels. 46 % affirment travailler sur un même identifiant pour un usage privé et professionnel avec le même mot de passe.
Mieux connaître la vulnérabilité des employés avec les neurosciences
Avec la technologie qui ne cesse d’évoluer, les méthodes des cybercriminels sont de plus en plus professionnelles. De ce fait, la technologie à elle seule ne suffit pas à faire face aux cyberattaques. Comme ce sont les employés qui manipulent régulièrement les mails au quotidien, ils sont des cibles faciles pour les pirates. Ces derniers se basent sur leurs instincts primitifs et leurs fonctions cognitives. Bruno Teboul confirme ses dires où il avance que les neurosciences cognitives facilitent le repérage du déclic avant l’attaque. Ceci est confirmé par les salariés enquêtés. 87 % d’entre eux affirment gérer plusieurs tâches en même temps. 78 % des collaborateurs expliquent qu’ils ont plusieurs tâches à accomplir.
Une importante charge de travail et de multiples tâches sont sources de stress. 57 % des collaborateurs confirment être stressés au travail. Par conséquent, le cerveau diffuse l’hormone du stress, le cortisol. Si le stress perdure, les collaborateurs ne sont plus assez concentrés et manquent de vigilance. Et c’est à ce moment que les cybercriminels lancent leurs attaques.