Un cyber-blagueur a dupé l’administration Trump
Sécurité informatique

Un cyber-blagueur a dupé l’administration Trump

Un internaute britannique a réussi à tromper des responsables de la Maison-Blanche en utilisant juste son iPhone. Parmi les personnes piégées se trouve Anthony Scaramucci, ex-directeur de communication de la présidence du pays de l’oncle Sam. Le farceur a tout opéré sous de fausses identités, en se faisant passer pour un membre de l’administration américaine.

La fragilité de la sécurité informatique de la Maison-Blanche

Un mystérieux internaute a pu semer la confusion parmi les hauts responsables de l’administration américaine. Pour justifier son action, l’homme a indiqué que son coup a été motivé par l’envie de prouver la défaillance de la sécurité informatique au sommet de l’État.

L’usurpateur, qui utilise le pseudonyme « Sinon Reborn » sur Twitter, est parvenu à entrer en contact avec des personnalités influentes des États-Unis. En effet, il a envoyé des mails à de proches collaborateurs de Trump. Parmi les victimes, on retrouve le sortant directeur de la communication, le fils du président et un ambassadeur américain fraîchement nommé.

Pour ce faire, il a transmis par courriel des messages à toutes ces figures emblématiques de l’autorité américaine, en se faisant passer pour un de leurs collègues. Il a juste créé une adresse mail quasi identique à celle utilisée par celui qu’il prétendait être, espérant que ses destinataires ne prêtent pas attention aux détails.

Curieusement, la supercherie a fonctionné à merveille. Pour preuve, son auteur britannique n’a pas hésité à poster tous les échanges durant le mois de juillet sur son compte Twitter. Sous l’identité de Jared Kushner, le fidèle conseiller de Trump, il a réussi à obtenir le numéro de téléphone de la personnalité qu’il incarnait. En effet, le farceur lui a envoyé un message lui invitant à organiser une soirée arrosée. Par ailleurs, il s’est également servi du nom de Reince Priebus, le directeur de la communication, pour entrer en contact avec Anthony Sacarmucci.

Cet usurpateur n’en est pas à son coup d’essai

Parmi les personnes ciblées par ce pirate farceur, seul le fils du président, Éric Trump a remarqué immédiatement qu’il s’agit d’une supercherie. Pour essayer de le piéger, l’internaute britannique s’est fait passer pour Donald Trump Jr, son frère. Mais le blagueur a très vite reçu un message lui annonçant que son mail a été transmis aux forces de l’ordre.

Interrogé par la chaîne CNN, il a confirmé n’avoir eu aucune conversation avec les autorités policières. Il a tenu à indiquer que son objectif était de prouver la défaillance de la sécurité informatique de l’administration Trump, en plus de se divertir. Il entend par là que son but principal n’était pas de dérober des données personnelles, ni d’obtenir des informations sensibles.

Rappelons, en outre, que ce cas de piratage n’était pas son premier « coup » contre la Maison-Blanche. Il a déjà dupé de la même façon le gouverneur de la Banque centrale britannique, Mark Carney, ou encore Lloyd Blakein, PDG de Goldman Sachs.

Le procédé a également utilisé en 2016 pour mettre la main sur les comptes mail du directeur de campagne d’Hillary Clinton lors de la dernière présidentielle aux États-Unis. Si ces scénarios semblent banals pour certaines personnes, ils révèlent le niveau d’insécurité informatique des plus grands « cerveaux » de ce monde.

- 8 septembre 2017 - 1711 Views