USA : Riviera Beach prise en otage par des cyberpirates
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USA : Riviera Beach prise en otage par des cyberpirates

Les villes prises en otage sont devenues habituelles et courantes aux États unis. Les pirates paralysent le système informatique en introduisant un virus malveillant et demandent une rançon pour le restaurer. Riviera Beach en a fait les frais.

Riviera Beach pris en otage par des hackers

Une autre ville américaine, sise dans l’État de Floride a été prise en otage par des pirates informatiques. Ils ont réclamé une rançon de 600 000 dollars. Les autorités de la ville, après avoir résisté, ont finalement annoncé qu’ils allaient payer la rançon demandée. L’achat de nouveaux PC lui aurait coûté plus cher soit près d’un million de dollars, une trop grosse somme pour cette ville de 35 000 habitants. La municipalité a accepté de payer la rançon étant couverte par l’Assurance même partiellement. Tout a commencé par un geste anodin d’un employé de bureau qui a ouvert un mail. Il cliqua sur un lien proposé. Et le virus informatique caché a infecté tous les ordinateurs puis l’ensemble du système.

Payer ou ne pas payer that is the question

Les réactions des municipalités américaines victimes de ce méfait sont, en effet, contradictoires. Si les autorités de Riviera Beach ont décidé de payer la rançon, la municipalité de Baltimore du Maryland, victime auparavant, a refusé de céder au chantage. Elle a préféré investir 18 millions de dollars pour renouveler son parc informatique plutôt que donner satisfaction aux hackers qui ont exigé 100 000 dollars. Atlanta, grande ville de la Géorgie, a été dans la même situation l’année dernière. La rançon réclamée fut de 50 000 dollars. Mais la municipalité de la ville a refusé le chantage. Elle a dépensé 2,6 millions de dollars pour renouveler son parc informatique également. Deux municipalités sur 10 victimes des pirates ont payé la rançon.

Recrudescence du ransomware aux USA

La prise d’otage de ville par blocage du système informatique est en recrudescence aux États unis. Elle a commencé à l’échelle individuelle avec des petites rançons. Ensuite, la pratique a évolué et les pirates écument large pour attaquer le grand public. On parle aujourd’hui de « ransomwar » ou « rançongiciel ». En 2017, la société américaine Recorded Future a enregistré 38 prises d’otage contre 58 l’année suivante. Pendant les 4 premiers mois de cette année, 21 cas ont été relevés. Mais ces chiffres semblent être en deçà de la réalité.

Mesures recommandées par les spécialistes

Les pirates informatiques profitent de la négligence des municipalités qui se soucient peu de la sécurité de leur parc informatique. En revanche, elles constituent une vache à lait intéressante. Les cibles privilégiées sont donc les villes qui ont mal protégé leurs structures informatiques. D’après Philippe Oechslin, un responsable de la société Objectif Sécurité à Gland (Suisse), cette pratique est courante aussi en Europe et en Suisse, mais elle n’est pas aussi médiatisée qu’aux États-Unis. Pour prévenir toute intrusion de virus malveillant, il faut se méfier des mails suspects. Il s’agit surtout de sauvegarder tous les fichiers afin de pouvoir récupérer les données en cas de piratage informatique. Le pirate repose ses exigences sur le fait qu’il peut restaurer les données et reconfigurer le système. Des villes comme Riviera Beach auraient accepté de payer estimant que la valeur des données est plus importante que celle de la rançon réclamée.

- 25 juillet 2019 - 1106 Views