Plusieurs courriers de l’Union européenne piratés
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Plusieurs courriers de l’Union européenne piratés

Cela fait maintenant plusieurs années que les pirates informatiques ont réussi à pénétrer le réseau de communication de l’Union européenne. Lors de l’attaque, ils ont téléchargé plusieurs câbles confidentiels reliant les ambassades et les représentants de l’UE.

Ces courriers sont tous d’une grande importance puisque la majorité d’entre eux contiennent les sujets de stratégie européenne et internationale. Parmi ceux-ci figurent les raisons qui poussent la population européenne à s’inquiéter à propos de la politique de Donald Trump, notamment sa difficulté à traiter avec d’autres pays comme la Chine et la Russie, ou encore sa crainte de revoir l’Iran avec son attaque nucléaire.

New York Times a dénoncé la faille de sécurité de l’Union européenne

L’existence de ce piratage n’a été révélée que le mardi 18 décembre 2018 par le journal américain New York Times. Les journalistes de la NYT se seraient appuyés sur le travail de l’Area 1, une société de cyber sécurité qui a été fondée selon eux, par d’anciens membres de la NSA.

Suite à la publication de l’article de New York Times, plusieurs organisations telles que les Nations Unies ou la Fédération of Labor Congres of Industrial Organizations ont été averties par Aréa 1.

Une attaque informatique connue

D’après les experts de l’Area 1, l’attaque utilisée par les pirates informatiques lors de la récolte d’informations était le « phishing ». C’est une technique très connue basée sur de faux courriers ou sites internet permettant de collecter des données personnelles. Selon les experts, les hackers ont réussi à obtenir les mots de passe, c’est ce qui leur a permis d’infiltrer le système de l’Union européenne.

Réseau Coreu : un réseau         

Le réseau Coreu est un système de communication pour les 28 pays de l’Europe. Elle est destinée à faciliter la coopération de la politique étrangère, donc elle est censée être infaillible. Cependant, l’un des membres de l’Union européenne affirme lors de l’interview de New York Times que les membres de l’UE étaient déjà au courant des fuites d’informations sensibles et que l’UE menait déjà son enquête.

La Chine : un suspect

Selon les experts de L’Area 1 qui ont enquêté sur l’affaire, la Chine est le premier suspect. Ils sont convaincus que les hackers ont été engagés par les services de renseignements de l’armée populaire de libération. Cependant, même après avoir été accusé d’un tel acte, l’ambassade chinoise de Washington a fait abstraction de ces accusations.

Les journalistes de la NYT ont remarqué que contrairement aux attaques massives de documents, les données confidentielles de cette affaire n’ont pas été diffusées sur internet. D’où la thèse que les pirates informatiques n’avaient pas pour but de vulgariser les informations, ils s’étaient plutôt infiltrés pour se renseigner.

Des informations qui pourraient être utilisées par d’autres pays pour en tirer profit

Même si les informations volées ne sont pas classées « secret ou top secret », elles restent quand même importantes puisqu’elles contiennent les positions de plusieurs pays sur des documents politiques internationales.

- 15 février 2019 - 1170 Views