Nigeria : le siège des cybercriminels
Kaspersky Lab, l’entreprise de sécurité des systèmes d’information de Moscou (Russie) a découvert que le Nigeria détient le record mondial en termes de piratage des données Internet. 46 % des courriers électroniques envoyés dans le cadre d’un phishing proviennent de ce pays. En dépit de l’arrestation du prétendu « cerveau de bande », les cyberattaques des Nigérians n’ont pas encore cessé. Éclairage.
Nigeria : siège de la cybercriminalité selon Kaspersky Lab
Il a été déclaré que le Nigeria est le principal siège de la cybercriminalité d’après l’analyse des données de Kaspersky Labs. Pour cette société de sécurité Internet, la majorité des malversations sur Internet proviennent des cybercriminels nigérians. Elle affirme avoir neutralisé 49 millions d’attaques venant d’Afrique en 2014. Et les victimes n’ont cessé d’augmenter jusque-là, surtout ceux qui ont été dépouillés par les Nigérians. Kaspersky Labs conseille alors qu’il faut absolument se méfier des fichiers, dont les noms sont :
- « Energy&Industrial »,
- “Saudi Aramco Quotation Request for October 2016”,
- « Solutions W.L.L_pdf »,
- « Woodeck Specifications best Prices Quote.uue ».
Il s’agit de fausses identités d’entreprise créées pour des fins cybercriminelles.
Quelles sont les techniques de piratage de ces cybercriminelles nigériennes ?
Ces Nigérians parviennent à faire fortune par le biais de l’usurpation d’identité. Ils ontinventé une application leur permettant de pirater les informations circulant sur la toile. Ainsi, ils réussissent à coup sûr à recouvrer frauduleusement l’argent des plus riches clients du Web.
Ces pirates appliquent aussi le mécanisme appelé « phishing » consistant à envoyer en temps réel, des courriers électroniques aux industries et organisations commerciales. Il est dès lors non recommandé d’ouvrir un mail affichant les noms susmentionnés, car en un clic, les pirates nigérians derrière ces fausses identités s’accaparent des données confidentielles.
Qu’en est-il de cette affaire de cybercriminalité nigérienne ?
Selon le FBI, l’escroquerie de ces Nigérians a fait perdre 3 milliards de dollars aux entreprises en ligne.Les enquêtes se poursuivent pour arrêter ce fléau, mais en attendant, il est fortement conseillé de ne pas ouvrir les mauvais e-mailsqui infestent la messagerie électronique, surtout s’ils indiquent les noms des entreprises mentionnés plus haut.
Il faut rappeler l’arrestation du présumé « cerveau du réseau cybercriminel » l’année dernière (juin 2016). L’identité de cet homme est restée secrète, mais il est connu sous le nom de Mike. Il est présenté par Interpol comme le « chef de bande » des pirates au Nigeria et dans d’autres pays comme la Malaisie. Cependant, une étude parue en mars 2017 démontre que les arnaques sur Internet se sont renforcées en Afrique de l’Ouest. 46 % des e-mails envoyés pour escroquerie proviennent encore d’un seul pays : le Nigeria. Par ailleurs, ces informations communiquées par Kaspersky Labs, nous font savoir que l’affaire n’est pas encore classée…
Ces malfaiteurs agissent dans l’anonymat au point qu’il est difficile de prévenir leurs menaces. Ils utilisent aussi des moyens de cryptage et d’anonymisation. Mais si les internautes sont suffisamment protégés et informés, ils peuvent contrer cesattaques. En tout cas, ce phénomène dangereux doit inciter la société et les gouvernements à réagir. Sans cela, il est impossible de lutter contre la cybercriminalité venant du Nigeria ou d’ailleurs.