Les meilleures pratiques pour une mise en œuvre réussie de DMARC
Face aux cybermenaces qui guettent nos boîtes mail professionnelles et personnelles, tel que le phishing et l’usurpation d’identité, la vigilance est de mise. Pertes financières, vol de données confidentielles ou encore désinformation massive, le coût de ces attaques par email frauduleux devient chaque année plus colossal. Face à ce fléau épineux, la norme DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) fait désormais figure de véritable rempart pour sécuriser la messagerie. En 2022, elle protégeait déjà plus de 85 % des boîtes aux lettres du web !
Préparer son terrain pour une mise en œuvre réussie de DMARC
Déployer efficacement DMARC au sein de son infrastructure email reste une tâche délicate qui requiert quelques prérequis. Tout d’abord, il faut vérifier en amont la bonne configuration des protocoles complémentaires que sont DKIM (DomainKeys Identified Mail) et SPF (Sender Policy Framework), indispensables pour garantir l’authentification complète des flux.
Dans la foulée, une analyse d’envergure des différents flux d’emails déjà à l’œuvre permettra d’identifier rapidement les potentielles sources de problèmes de délivrabilité future. En effet, pour passer au DMARC en douceur, mieux vaut sensibiliser et former en amont ses propres équipes, ou encore communiquer amplement auprès des différents partenaires et fournisseurs.
Un patient travail de préparation qui facilitera grandement l’adoption sereine de ce nouveau protocole par tous les acteurs concernés.
Déployer DMARC en suivant les meilleures pratiques
Reste à passer à la vitesse supérieure pour concrétiser ce déploiement de DMARC. Une opération en 5 étapes qui s’apparente à un réel petit manuel aux ordres !
En premier lieu, il faut créer chez votre registraire un enregistrement DMARC pour votre domaine, une sorte de pièce d’identité qui spécifiera qui est autorisé à envoyer des emails en votre nom. Puis démarrer en douceur avec une politique initiale de type « p=none » pour observer et analyser les flux légitimes.
C’est en décortiquant vos rapports détaillés que vous pourrez alors identifier et corriger les éventuels problèmes d’authentification. Le terrain sera enfin déblayé pour monter crescendo vers des politiques plus restrictives de quarantaine (« p=quarantine »), puis de blocage pur et simple (« p=reject ») des emails malveillants.
Optimiser et maintenir son déploiement DMARC
Comme pour tout protocole de sécurité digne de ce nom, la gestion de DMARC sera un marathon sans fin qui réclamera une vigilance de chaque instant.
Surveillez donc régulièrement vos rapports d’activité pour ajuster la politique au plus près de vos besoins. Mieux, mettez en place une gestion des incidents proactive pour traiter au plus vite les éventuels problèmes d’authentification.
Communiquez aussi le plus souvent possible sur les performances DMARC auprès des équipes et partenaires concernés. Enfin, n’ayez pas peur de vous appuyer sur des outils tel qu’un anti-phishing, mais aussi des services spécialisés pour simplifier votre quotidien sur ce front de la cybersécurité.
Un allié précieux pour une messagerie sécurisée et fiable
À l’heure où l’usurpation d’identité numérique fait des ravages, le protocole DMARC se dresse telle une muraille imprenable pour sécuriser la messagerie des entreprises et des particuliers. Protection de la réputation, délivrabilité améliorée, confiance renforcée dans les échanges email… Les gages de sérénité qu’il apporte sont indéniables.
Mais pour en tirer les pleins bénéfices, mieux vaut bien sûr déployer DMARC de manière progressive et rigoureuse. Un investissement de quelques efforts qui, une fois engagé, vaudra assurément chaque précieuse minute pour parer aux innombrables menaces du phishing et de la fraude en ligne !