Sécurité informatique

La conformité aux normes de sécurité dans le contexte du cloud

Selon Gartner, d’ici 2025, plus de 95 % des nouvelles charges de travail numériques seront déployées sur des plateformes cloud. Cependant, cette ruée vers les nuages n’est pas sans risque. En témoigne la récente fuite massive de données d’un géant du e-commerce, causée par une simple erreur de configuration sur AWS. Un incident qui rappelle cruellement les défis de sécurité propres au cloud. En effet, dans cet univers complexe et mouvant, où les données s’évaporent allègrement hors des périmètres traditionnels, garantir leur protection devient un casse-tête. La clé pour relever ce défi ? La conformité aux normes de sécurité cloud. Un impératif qui s’impose à toute entreprise soucieuse de maîtriser ses risques numériques.

Les défis spécifiques de la sécurité

Mais pourquoi le cloud chamboulerait les règles du jeu de la cybersécurité ? D’abord parce qu’il instaure un nouveau paradigme : celui de la responsabilité partagée. Dans ce modèle, le fournisseur cloud assure la sécurité de l’infrastructure, mais c’est au client de protéger ses données et applications. Un partage des tâches qui peut vite tourner au jeu de ping-pong stérile en cas d’incident, chacun se renvoyant la balle.

Autre épine dans le pied des RSSI : la complexité des environnements cloud. Entre les modèles IaaS, PaaS, SaaS et les architectures hybrides ou multi-cloud, difficile de s’y retrouver. Chaque brique apporte son lot de défis sécuritaires, qu’il faut appréhender finement pour colmater toutes les brèches.

Sans compter les nouvelles menaces spécifiques au cloud qui émergent à vitesse grand V. Attaques par conteneur, détournements de configurations, compromission de comptes cloud… Les pirates rivalisent d’ingéniosité pour exploiter les failles de cet écosystème en constante ébullition.

La conformité aux normes de sécurité dans le contexte du cloud

Les normes de sécurité applicables au cloud

Les normes et certifications de sécurité cloud fournissent un cadre robuste pour naviguer dans cet environnement complexe et mouvant.

Au niveau international, on peut citer l’incontournable ISO 27001 et ses déclinaisons cloud comme l’ISO 27017. Il y a aussi le CSA STAR, un programme de certification dédié spécifiquement au cloud, basé sur une matrice de 133 contrôles pointus.

À cela s’ajoutent les réglementations sectorielles, comme HIPAA dans la santé ou PCI DSS dans la finance, qui imposent des exigences de sécurité drastiques aux prestataires cloud. Sans oublier le fameux RGPD, qui responsabilise lourdement les entreprises sur la protection des données personnelles, où qu’elles soient hébergées.

Enfin, des fournisseurs cloud eux-mêmes proposent leurs propres certifications qui attestent du niveau de sécurité de leurs services. Des gages de confiance précieux pour les clients, à condition de bien en comprendre la portée et les limites.

Les bonnes pratiques pour assurer votre conformité

Les normes et certifications ne sont qu’un point de départ. Pour vraiment maîtriser ses risques dans le cloud, il faut mettre en place toute une hygiène de sécurité proactive. L’utilisation du mailsafe d’Altospam est aussi recommandée.

Cela commence par le choix du bon fournisseur, en passant au crible ses engagements de sécurité, ses certifications, sa politique de protection des données. Une étape cruciale qui conditionne toute la suite.

Ensuite, il faut bâtir un modèle de gouvernance solide, avec une répartition claire des rôles et des responsabilités entre le cloud provider et l’entreprise cliente. Et surtout, des processus de contrôle réguliers pour vérifier que chacun respecte bien sa part du contrat.

Côté technique, sécuriser ses données est primordial. Chiffrement, utilisation d’anti-phishing, contrôle d’accès strict, gestion fine des identités et des droits… Toute la panoplie des bonnes pratiques de sécurité doit être déployée, en l’adaptant aux spécificités du cloud.

Autre point clé : la résilience. En effet, même avec toutes les précautions du monde, le risque zéro n’existe pas. D’où l’importance de prévoir des plans de continuité d’activité et de reprise après sinistre, pour être capable de rebondir en cas de crash.

Enfin, pour rester dans la course face à des menaces en constante évolution, la vigilance est de mise. Mettre en place une veille active sur les nouvelles vulnérabilités cloud et s’assurer que ses systèmes sont toujours à jour est indispensable.

- 22 novembre 2024 - 7 Views